Aujourd’hui, la crèche rouvre ses portes et les enseignants de l’école sont en « prérentrée », avant le retour des enfants à partir de jeudi 14.
Les conditions techniques et sanitaires sont jugées réunies, pour protéger les enfants bien sûr, mais aussi le personnel municipal mobilisé.
L’organisation de la reprise, décidée par le gouvernement, repose dans les faits sur l’exécutif communal, les agents municipaux, les équipes éducatives et enseignantes, qui font leur possible pour que les consignes soient respectées et que nos enfants soient accueillis dans les meilleures conditions psychologiques et sanitaires, suivant un protocole strict d’une cinquantaine de pages.
Il est difficile de mettre en œuvre et de faire respecter aux enfants toutes les recommandations de sécurité sanitaire, ce qui demande un investissement humain important.
Nous leur faisons bien entendu confiance pour cela, en insistant sur la nécessité d’une information et d’une formation rigoureuses des agents et animateurs du périscolaire, tant sur le discours à tenir auprès des écoliers que sur le protocole à appliquer au quotidien et sur la durée.
Demain (mardi 12), la rectrice de l’académie de Montpellier (Éducation nationale), visitera nos écoles : un gage de sécurité supplémentaire pour les familles.
PROTOCOLE SANITAIRE – GUIDE RELATIF AUX ÉCOLES MATERNELLES ET ÉLÉMENTAIRES, du Ministère de l’Éducation nationale.
Plusieurs d’entre elles sont dans un grand désarroi, souvent culpabilisant : vaut-il mieux garder les enfants à la maison ? Les renvoyer à l’école pour qu’ils retrouvent un nécessaire lien social, disent au revoir aux copains et aux enseignants avant les vacances, ou parce qu’on n’a pas le choix de faire autrement ?
Moins de la moitié des élèves de l’école élémentaire sont attendus (nous ne connaissons pas encore les chiffres pour l’école maternelle), sur le principe d’un mi-temps (deux jours de classe et de deux en continuité pédagogique par semaine) afin d’opérer un roulement entre les groupes (15 enfants maximum par groupe).
** Dans ce climat encore incertain, la concertation, la discussion et l’information régulière des familles, nous paraissent indispensables pour que tout se passe dans la sérénité, sans stress supplémentaire pour les enfants. Puisque la responsabilité incombe aux communes, soyons à l’écoute.
** Il convient de se préoccuper des enfants lorsqu’ils ne seront pas en classe : qu’est-il prévu par M. le maire pour les deux jours sans école ? Nous nous inquiétons également d’un possible besoin de soutien scolaire, car nous savons qu’il est plus difficile d’apprendre sans les enseignants et que l’école à la maison est souvent une tache ardue. L’inégalité devant les outils numériques est aussi à considérer.
La municipalité a t-elle effectué une veille pour recenser les besoins des familles en matière de matériels, d’accompagnement des enfants ayant des besoins spécifiques ou de connexion ? Le cas échéant, comment peut-elle aider ?
Pourquoi ne pas mettre en place un soutien pédagogique avec des étudiants volontaires et certaines associations locales, qui pourrait se prolonger cet été en direction des élèves les plus fragiles, encadrés par de récents titulaires du Professorat des écoles ou du Capes et qui s’apprêtent à enseigner (sur le modèle de la « réserve pédagogique » proposée par le pédopsychiatre Marcel Rufo) ?
** Pour la désinfection pluri-quotidienne des locaux, nous demandons d’utiliser de préférence des produits d’origine biologiques et reconnus pour ne pas être des perturbateurs endocriniens ou avec des toxicités sur le long terme.
Le maire a annoncé que la commune n’assurerait pas de repas froids pour des raisons de norme et de surcoût par rapport aux menus habituels. Soit. ∗ Pourquoi ne pas au moins compléter les repas tirés du sac par une distribution de fruits ?
** Les repas pourraient aussi être pris en extérieur, d’autant que les groupes seront restreints. Nous avons la chance de bénéficier d’espaces naturels à proximité, comme par exemple le bois de la Crouzette. A défaut de faire classe dehors, comme l’ont plébiscité des enseignants dans d’autres communes et comme cela se pratique dans d’autres pays. Avec des petits groupes, ce serait l’occasion de tester des façons de faire différentes après cette période de confinement.
** Nous insistons ici sur la nécessité de nouveaux locaux scolaires, la capacité des écoles actuelles étant insuffisante. Leur conception devra prendre en compte la question des risques sanitaires comme climatiques. Nous rappelons la nécessité d’une cour de récréation suffisamment grande et l’accès facile et sécurisé à l’environnement naturel (garrigue, domaine de Restinclières).
Sur l’intérêt à faire l’école dehors, notamment en période de pandémie et après le confinement :
– Une tribune « Après le confinement, apprenons dehors ! », chercheurs du réseau national d’éducation à l’environnement
– A écouter sur France culture : La classe en plein air, une idée pleine d’avenir ?
– La Tribune de Moïna Faucher Delavigne, (journaliste et auteure de l’enquête sur l’enfant et la nature) Et si nous faisions école dehors ?
– Une pétition pour soutenir l’éducation à ciel ouvert
11 mai 2020
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